Aéroports de Paris – Des résultats annuels 2020 marqués par la pandémie de Covid-19

Communiqué financier
Tremblay-en-France, le 17 février 2021 Aéroports de Paris SA
Des résultats annuels 2020 marqués par la pandémie de Covid-19Résultats annuels 20201du Groupe ADPTrafic du Groupe ADP2 : baisse de – 60,4 %3, à 96,3 millions de passagers (hors trafic d’Istanbul Atatürk et hors trafic des aéroports de GMR en 2019) ;Trafic de Paris Aéroport (Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly) : – 69,4 % à 33,1 millions de passagers ;Chiffre d’affaires consolidé en baisse de – 54,5 % à 2 137 millions d’euros, du fait d’un impact important de la pandémie de Covid-19 sur le chiffre d’affaires des activités aéronautiques et commerciales à Paris et celui de TAV Airports et d’AIG à l’international ;EBITDA4 positif à + 168 millions d’euros, en baisse de – 1 604 millions d’euros (- 90,5 %), du fait de la forte baisse du chiffre d’affaires compensée partiellement par la mise en œuvre d’un plan d’optimisation opérationnel et financier engagé dans l’ensemble du groupe (baisse du total des charges courantes de 1 023 millions d’euros, principalement sous l’impulsion du plan d’optimisation engagé de 668 millions d’euros, dans la fourchette annoncée de 650 à 700 millions d’euros5, et liée pour le reste aux effets de la baisse d’activité) ;Dépréciations sur des actifs6 pour un montant de 378 millions d’euros (en RNPG), avec un impact de 423 millions d’euros sur le résultat opérationnel courant (avant impôts) ;Résultat opérationnel courant à – 1 123 millions d’euros, en baisse de – 2 217 millions d’euros ;Résultat net part du Groupe à – 1 169 millions d’euros, en baisse de – 1 757 millions d’euros.Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019.Le Groupe ADP a comptabilisé les résultats de GMR Airports par mise en équivalence à hauteur de 24,99 % entre mars et juin 2020 puis à hauteur de 49 % à partir de juillet 2020 (sur les prises de participation dans la société GMR Airports voir les communiqués de presse des 20 et 26 février 2020, et du 7 juillet 2020).Chiffre d’affaires des boutiques côté pistes divisé par le nombre de passagers au départ (CA/Pax).La méthode de calcul de la dette financière nette a été modifiée entre 2019 et 2020. En 2020, la méthode appliquée est la suivante : “dette brute diminuée des dérivés actifs de couverture de juste valeur, de la trésorerie et équivalents de trésorerie et des liquidités soumises à restriction”, tandis que pour 2019 la méthode appliquée était la suivante : “dette brute diminuée des créances et comptes-courants sur les entreprises mises en équivalence, des dérivés actifs de couverture de juste valeur, de la trésorerie et équivalents de trésorerie et des liquidités soumises à restriction”. A titre de comparaison, la dette financière nette au 31 décembre 2019, figurant en page 5 du communiqué de presse du 10 février 2020 sur les résultats annuels 2019, s’élevait à 5 254 millions d’euros.Augustin de Romanet, Président-directeur général, a déclaré :“L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 avec un fort impact sur l’ensemble des activités du groupe dès le mois de mars. Le trafic total du Groupe ADP s’établit à 96,3 millions de passagers pour l’année 2020, en baisse de 60,4 % par rapport à 2019, prenant en compte l’intégration du trafic depuis mars de GMR Airports dont la prise de participation ouvre la voie à un nouveau partenariat industriel, relais de croissance pour le futur. Le trafic de Paris Aéroport s’élève à 33,1 millions de passagers en recul de 69,4 %. Le groupe est parvenu à maintenir un EBITDA positif à 168 millions d’euros grâce aux effets d’un plan d’optimisation engagé sur l’ensemble du groupe. Le résultat net part du Groupe s’établit à – 1 169 millions d’euros, en baisse de 1 757 millions d’euros, du fait notamment de la baisse du chiffre d’affaires et de dépréciations. Le Groupe ADP a réussi à accroître sa qualité de service, sa notation extra financière et à préserver son chiffre d’affaires par passager dans les commerces parisiens. Le groupe a, depuis le mois d’août, stabilisé sa trésorerie à un niveau élevé, permettant d’envisager sereinement l’année 2021. Il poursuit son plan de stabilisation financière en mettant en particulier en œuvre un accord de rupture conventionnelle collective signé le 9 décembre 2020. Il anticipe un retour au niveau de trafic de 2019 à Paris entre 2024 et 2027. Le Groupe ADP confirme l’objectif d’un ratio dette financière nette/EBITDA de 6x à 7x d’ici fin 2022, permettant de fonder les bases d’une nouvelle dynamique de développement en France et à l’international.”
Point sur la situation liée à la pandémie de Covid-19Le transport aérien a été brutalement mis à l’arrêt durant les mois d’avril à juin 2020 du fait des mesures de confinement et de fermetures des frontières décidées par la plupart des pays du monde afin de limiter la propagation de la pandémie de Covid-19. La reprise du trafic est depuis lors chaotique et se fait au rythme de la levée des mesures de restriction à la mobilité applicables dans chaque pays. Le transport aérien est impacté par un regain de la pandémie depuis novembre.Sur l’année 2020, le trafic des passagers du Groupe ADP7 a été en baisse de – 60,4 % par rapport à la même période en 2019.Le trafic de Paris Aéroport est en baisse de – 69,4 % en 2020 par rapport à 2019, avec 33,1 millions de passagers accueillis, contre 108 millions de passagers l’an passé. Les mouvements d’avions à Paris Aéroport sont en baisse de – 58,8 % en 2020 par rapport à 2019. À Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, les plates-formes ont adapté leurs infrastructures à partir du mois de mars en fermant ou ouvrant des terminaux en fonction des évolutions du trafic commercial de passagers.S’agissant des plates-formes à l’international du Groupe ADP, de nombreux aéroports ont été fermés au trafic passagers et de nombreux vols domestiques et/ou internationaux ont été suspendus entre mars et juin 2020 (se référer à la page 14 pour le détail).u Plan d’optimisation opérationnel et financier
Sur l’année 2020, le Groupe ADP a engagé un important plan d’optimisation opérationnel et financier avec un objectif de réduction des charges courantes du groupe pour l’année 2020 de 650 à 700 millions d’euros au total8. Cet objectif a été atteint pour l’année 2020 avec un total de 668 millions d’euros de réduction de ses charges courantes dont 423 millions d’euros au niveau d’ADP SA (dont 84 millions d’euros liés à la fermeture d’infrastructures et 118,5 millions d’euros aux mesures d’activité partielle en France en conséquence de la baisse d’activité et de la fermeture des infrastructures), 107 millions d’euros au niveau de TAV Airports et 89 millions d’euros pour les filiales commerciales à Paris.S’agissant des investissements9 2020, ils se sont élevés pour Paris à 689 millions d’euros (dont 463 millions d’euros sur le périmètre régulé), en baisse de – 486 millions d’euros par rapport à ce qui était prévu pour l’année 202010, suite à la résiliation du Contrat de Régulation Economique 2016-202011. Par ailleurs, les grands projets engagés (liaison BD et jonction des satellites du terminal 1 à Paris-Charles de Gaulle, zone départ internationale à Paris-Orly) ont été poursuivis pour éviter les surcoûts qu’aurait engendrés une suspension des travaux. Pour TAV Airports, les investissements se sont élevés à 83 millions d’euros et pour AIG à 8 millions d’euros.S’agissant des investissements pour 2021 et 2022, les investissements à Paris sont évalués à une fourchette comprise en 500 et 600 millions d’euros par an incluant une très large partie de maintenance.u La situation à Paris
Des mesures d’accompagnement ont été consenties par le Groupe ADP en faveur de ses clients, prestataires et fournisseurs pour un montant qui s’élève à environ 50 millions d’euros pour l’année 2020.Les activités commerciales ont été considérablement réduites en 2020 à partir de la mi-mars par la mise en place des mesures sanitaires et les deux périodes de confinement. L’activité n’a ainsi été opérée que sur un nombre réduit de terminaux. En dehors des deux périodes de confinement et des restrictions d’activité, un nombre restreint de boutiques a pu rouvrir et accompagner ainsi graduellement la reprise du trafic (se référer à la page 9 pour plus de détails).Aéroports de Paris a signé12 avec les organisations syndicales représentatives un accord de rupture conventionnelle collective. Cet accord, validé par l’Etat le 17 décembre 2020, fixe à 1 150 le nombre maximum de départs volontaires dont 700 ne seront pas remplacés. Cette mesure ajoutée aux autres plans envisagés au niveau du groupe a eu un impact net de 208 millions d’euros sur le résultat opérationnel intégrant une reprise de provisions des engagements sociaux pour 105 millions d’euros. Elle aura pour Aéroports de Paris un effet structurel de réduction des charges du groupe de l’ordre de 30 millions d’euros en 2021 et 60 millions d’euros à partir de 2022 (effet année pleine).Par ailleurs, une information consultation auprès du Comité social et économique (CSE) d’Aéroports de Paris SA a été engagée en vue d’adapter les contrats de travail et les normes applicables aux salariés d’Aéroports de Paris.u La situation à l’international
Dans le contexte de la crise liée au Covid-19, des dépréciations exceptionnelles sur certains actifs internationaux consolidés par intégration globale ou par mise en équivalence ont été enregistrées au 31 décembre 2020 avec un impact global de – 299 millions d’euros sur le résultat net part du Groupe.Du fait de la diminution du trafic due à la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences économiques défavorables, des discussions ont été ouvertes avec les contreparties impliquées (concédants, banques) dans le but de conserver la viabilité financière et opérationnelle de certains de ces actifs, notamment en demandant des extensions de durée de concession. S’agissant de TAV Airports, des extensions de concessions d’une durée de deux ans ont été obtenues le 15 février 2021 pour les aéroports d’Ankara, Antalya, Bodrum, Gazipasa et Izmir, tandis que les redevances de concession pour ces aéroports dues en 2022 seront acquittées en 2024. Comme prévu, TAV Airports a perçu le 16 février 2021 le paiement par l’autorité aéroportuaire d’Etat turque (DHMI) du solde de la créance pour l’indemnisation due en raison de la fermeture anticipée d’Atatürk pour un montant de 196 millions d’euros.En particulier, le Groupe ADP, en tant qu’actionnaire d’Airport International Group (AIG), société concessionnaire de l’aéroport d’Amman en Jordanie, pourrait être tenu de soutenir cette société sous la forme d’un prêt d’actionnaire dont le montant est en cours d’évaluation, avant une restructuration qui fait l’objet de discussions entre les parties prenantes.
En ce qui concerne TAV Airports, des restructurations sont en cours (refinancement, augmentation de capital…) en Turquie (Bodrum, Izmir), en Tunisie et en Arabie Saoudite (Médine).En raison de la dégradation de la courbe de projection du trafic de l’aéroport de Santiago, les actionnaires ont engagé à l’égard des autorités chiliennes des initiatives dans le but de rétablir l’équilibre économique du projet.Les dépréciations prennent en compte la situation et les perspectives actuelles de ces discussions. Si celles-ci ne devaient pas aboutir, il pourrait en résulter des dépréciations et des coûts supplémentaires selon les actifs, dont le montant total estimé est de l’ordre de 80 millions d’euros. Le groupe ne prévoit pas d’apporter de financement à GMR Airports Ltd, qui ne connaît pas de difficulté particulière d’accès au crédit.Les contrats de financement dans le cas des concessions opérées notamment par AIG, TAV Esenboga, TAV Macedonia, TAV Milas Bodrum, TAV Ege, TAV Tunisia et d’HAVAS comportent des clauses de remboursement anticipé en cas de non- respect de certains ratios financiers. En cas de manquement durable, les prêteurs peuvent imposer des conditions de défaut qui peuvent entraîner un recours limité ou nul vis-à-vis des actionnaires. Les contrats assortis de tels engagements représentent 12,4 % du montant total des emprunts du groupe au 31 décembre 2020. À ce jour, soit les clauses de remboursement anticipé en cas de non-respect de certains ratios financiers sont respectées par les sociétés de gestion aéroportuaire, soit les prêteurs ont accepté de ne pas exercer leurs droits, à l’exception d’AIG et de la Tunisie. Pour ces dernières, leurs emprunts bancaires ont été classés en part courante pour un montant total de 568 millions d’euros. Dans le cas d’AIG, un dialogue est maintenu avec les prêteurs et les deux parties s’efforcent de trouver une solution consensuelle. S’agissant de la Tunisie, des modalités de restructuration ont été trouvées et restent à acter.u Structure financière solide et liquidité renforcée
Le Groupe ADP disposait d’une trésorerie s’élevant à 3,5 milliards d’euros au 31 décembre 2020, dont 0,6 milliard d’euros au niveau de TAV Airports. Aéroports de Paris a perçu le produit de l’émission d’un premier emprunt obligataire le 2 avril 2020 pour un montant de 2,5 milliards d’euros13 et d’un second le 2 juillet 2020 pour un montant de 1,5 milliard d’euros14.Par ailleurs, Aéroports de Paris a perçu de la part de l’Etat une avance de trésorerie exceptionnelle au titre de la taxe d’aéroport pour un montant de 121,8 millions d’euros. Cette avance est destinée à compenser le manque à gagner qui résulte de la baisse de rendement de la taxe d’aéroport, conséquence de l’effondrement du trafic du fait de la crise sanitaire.Compte tenu de cette trésorerie disponible, le groupe n’anticipe pas de difficultés de trésorerie à court terme. Cette trésorerie lui permet à la fois de faire face à ses besoins courants et à ses engagements financiers dont notamment le remboursement d’une dette obligataire d’ADP SA en juillet 2021 pour 400 millions d’euros et le paiement d’Almaty, mais aussi de disposer de moyens de réaction et d’adaptation importants dans le contexte sanitaire et économique exceptionnel en cours.Compte tenu de la confiance des investisseurs dans la solidité de son modèle financier et avec sa notation de crédit long terme15, le Groupe ADP n’anticipe pas de difficulté particulière de financement à moyen ou à long termes.u Tendances pour le groupe
A ce jour, l’hypothèse de trafic pour le Groupe ADP pour 2021 est comprise entre 45 % et 55 % du trafic groupe de l’année 201916et l’hypothèse de trafic pour Paris Aéroport entre 35 % et 45 % du trafic 2019 de Paris Aéroport17.Dans ces conditions, le ratio EBITDA / chiffre d’affaires au niveau du groupe devrait être compris entre 18 % et 23 % en 2021.Le montant des investissements annuels à Paris pour la période 2021-2022 est estimé entre 500 et 600 millions d’euros par an.Au vu du résultat de l’entreprise au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2020, le Conseil d’Administration a proposé à la prochaine Assemblée Générale annuelle des actionnaires, de ne pas distribuer de dividende au titre dudit exercice.Concernant l’endettement financier, le Groupe ADP confirme l’objectif18 d’un ratio DFN19/ EBITDA de l’ordre de 6x à 7x d’ici fin 2022.Par ailleurs, le groupe confirme que le trafic de Paris Aéroport pourrait revenir au niveau atteint en 2019 entre 2024 et 2027.Présentation des résultats annuels 2020 du Groupe ADPComptes consolidés 2020Le Groupe ADP a comptabilisé les résultats du groupe GMR Airports par mise en équivalence à hauteur de 24,99 % entre mars et juin 2020 puis à hauteur de 49 % à partir de juillet 2020 (sur les prises de participation dans la société GMR Airports voir les communiqués de presse des 20 et 26 février 2020, et du 7 juillet 2020).Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019.Chiffre d’affaires(1) Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019.Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe ADP s’établit à 2 137 millions d’euros sur l’année 2020, en baisse de – 2 563 millions d’euros, du fait de la baisse du trafic résultant de la crise liée au Covid-19 et plus particulièrement de :la diminution de – 63,7 % du produit des redevances aéronautiques à Paris Aéroport (- 739 millions d’euros) ;la baisse de – 57,1 % du chiffre d’affaires des activités commerciales à Paris Aéroport (- 860 millions d’euros) ;la baisse de – 59,9 % du chiffre d’affaires de TAV Airports (- 447 millions d’euros), résultant également de l’impact de la fermeture de l’aéroport d’Istanbul Atatürk en avril 2019 sur les filiales de TAV Airports ;la baisse du chiffre d’affaires d’AIG pour – 173 millions d’euros;le chiffre d’affaires du segment Immobilier, qui se rapporte aux seules activités parisiennes, est en hausse de 2,2 %, à 280 millions d’euros.Le montant des éliminations inter-segments s’élève à – 235 millions d’euros sur l’année 2020, contre – 257 millions d’euros sur l’année 2019.EBITDA