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Eramet : Croissance significative de l’activité minière, EBITDA en fort recul au 1er semestre 2020 sous l’effet des prix et de la crise aéronautique

Paris, le 29 juillet 2020, 18h45COMMUNIQUE DE PRESSEEramet : Croissance significative de l’activité minière, EBITDA en fort recul au 1ersemestre 2020 sous l’effet des prix et de la crise aéronautiquePrix de vente des matières premières très affectés : – 22 % pour le minerai de manganèse,
– 10 % pour le ferronickel
Impact brutal et profond de la crise aéronautique sur les résultats de la division Alliages Haute Performance, avec une consommation de cash de 156 M€ sur la période chez Aubert & Duval (« A&D »)Accélération de la revue du portefeuille des actifs les moins performants, toutes les options étant considérées, y compris celle d’une cession éventuelle d’A&DBonne résilience des activités minières, dans un contexte de crise sans précédent, avec une excellente performance opérationnelle qui confirme le succès de la stratégie de croissance organique :Hausse des volumes de minerai de manganèse : 2,8 Mt produits, + 31 % vs S1 2019Hausse des volumes de minerai de nickel à la SLN : 2,2 Mth produits (+ 12 %), et 1,1 Mth exportés (+ 120 %)Succès du démarrage des quatre lignes de production à Weda BayFort recul de l’EBITDA à 120 M€ sous l’effet de la baisse du prix des matières premières et de la crise aéronautique chez A&D, malgré des progrès intrinsèques de plus de 120 M€Résultat net part du Groupe négatif de – 623 M€ impacté par une charge non récurrente de 459 M€ principalement liée à la crise, dont 197 M€ pour dépréciation d’actifs d’A&D et 142 M€ liée à la mise sous cocon du projet lithiumTrésorerie élevée à 1.9 Md€, avec les mesures de renforcement du plan de cash control, et avant prise en compte du produit de cession de l’usine de TTI, soumise à des autorisations règlementaires en cours d’instructionEndettement net de 1.5 Md€, soit un gearing1 de 113 % avant impairment ; obtention de la suspension du calcul de covenants pour juin et décembre 2020Christel BORIES, Président-Directeur Général du Groupe :“La crise sanitaire liée au Covid-19 a mis nos industries à rude épreuve et a profondément perturbé nos écosystèmes. Elle a surtout entraîné une crise majeure dans le secteur aéronautique, la plus grave que ce secteur ait jamais connue. Dans ce contexte, nous avons renforcé nos mesures de préservation du cash et accéléré la revue de notre portefeuille d’actifs.
Nous restons dans une conjoncture très volatile et incertaine, tous secteurs d’activité confondus.
Je tiens à saluer la mobilisation exceptionnelle des collaborateurs qui ont fait preuve d’ingéniosité et de réactivité afin d’assurer, au mieux, la continuité des opérations dans le strict respect des mesures de protection sanitaire.Nous avons poursuivi notre stratégie de croissance organique des activités minières et l’optimisation de nos opérations, pour rebondir dès que la conjoncture mondiale sera plus favorable.”Le Conseil d’Administration d’Eramet, réuni le 29 juillet 2020 sous la présidence de Christel Bories, a examiné les comptes du 1er semestre 2020.Chiffres clés du groupe Eramet
1 Données arrondies au million le plus proche
2 Données arrondies au % supérieur ou inférieur
3 Ratio endettement net sur capitaux propres, incluant l’impact IFRS 16
4 Somme des capitaux propres, de l’endettement financier net, des provisions pour remise en état des sites, pour restructuration et autres risques sociaux, diminuée des immobilisations financières, hors capitaux employés Weda Bay Nickel. Le ROCE au 30 juin 2020 est calculé sur une base de 12 mois glissants

Nota : l’ensemble des variations du 1er semestre 2020 (« S1 2020 ») commentées sont calculées par rapport au 1er semestre 2019 (« S1 2019 »), sauf indication contraire.Le chiffre d’affaires du Groupe s’élève à 1,7 Md€ au S1 2020, en baisse de 7 %. A périmètre2 et change constants, la variation du chiffre d’affaires serait en recul de 9 %, en raison principalement du fort impact de la crise sanitaire sur les marchés du Groupe.Malgré des progrès intrinsèques de plus de 120 M€ sur le S1, l’EBITDA du Groupe s’élève à 120 M€, en baisse de – 187 M€, dont environ – 280 M€ d’effet prix (minerai de manganèse et ferronickel principalement) et environ – 80 M€ liés à l’impact Covid sur les activités du Groupe.Le résultat avant impôt est en repli à – 566 M€ et le résultat net part du Groupe est de – 623 M€, reflétant notamment les dépréciations d’actifs liées à la crise, principalement A&D (197 M€) et la mise sous cocon du projet lithium (142 M€).Dans le cadre du plan de cash control, les décaissements liés aux investissements courants ont baissé de – 15 % au S1 2020. Afin d’accompagner la croissance organique de la production de manganèse au Gabon, fortement créatrice de valeur avec un temps de retour sur investissement très court, le Groupe a investi 25 M€ au S1. Par ailleurs, les investissements déjà engagés en début d’année pour le projet lithium, mis sous cocon début avril, ont représenté 58 M€. Ainsi, les cash capex s’élèvent à 199 M€ à fin juin, dont 96 M€ de capex courants.Le free cash-flow (« FCF ») s’élève à – 210 M€, dont – 156 M€ pour A&D et – 80 M€ pour le projet lithium. Hors ces effets, le FCF a bénéficié du plan de cash control, notamment en termes de maitrise du BFR et des investissements courants. Le FCF s’élève à + 65 M€ pour la division Mines & Métaux, hors projet lithium.La dette nette s’élève à 1 536 M€ au 30 juin 2020, y compris un impact de 94 M€ lié à l’application d’IFRS 16. Le Gearing s’élève à 113 %3 avant impairment. Le Groupe a obtenu la suspension du calcul de covenants (« Covenant holidays ») pour juin et décembre 2020.La trésorerie du Groupe reste élevée à 1 941 M€.Situation à date du Groupe face aux impacts de la crise sanitaireDans la division Mines et Métaux, l’ensemble des mines et usines fonctionne normalement. Seules les usines d’alliages de manganèse ont ajusté leur production afin de s’adapter à la contraction de la demande en Europe et aux Etats-Unis.Les opérations de Comilog et Setrag au Gabon affichent des performances opérationnelles remarquables. Les protocoles sanitaires déployés permettent de poursuivre les opérations alors que le pays reste très vigilant face à l’épidémie.En Nouvelle-Calédonie, les effets de la pandémie sur le territoire restent très limités à date, sans impact sur les opérations.Au Sénégal, un bon niveau de production a pu être maintenu en continu, grâce à des mesures de confinement spécifiques des personnes travaillant sur la mine, ce qui a induit des coûts non récurrents.En Indonésie, les mesures sanitaires prises dans les opérations ont permis d’assurer la continuité de l’activité minière et le démarrage en avance sur son planning de l’usine de production de ferroalliages de nickel de Weda Bay.Dans la division Alliages Haute Performance, le très fort ralentissement du secteur aéronautique pèse significativement sur A&D. Les sites de la filiale ont ainsi connu une chute brutale de leur activité au T2 et le taux de marche de chaque atelier de production est ajusté selon les baisses de marché.
De même, le recul des marchés finaux d’Erasteel, en particulier l’automobile, a conduit à une réduction de la production au T2.
Sécurité et mesures de prévention de la pandémieTout au long du premier semestre, le Groupe est resté fortement mobilisé sur la réduction des accidents du travail, dont le taux (TF24) s’établit à 4,3 en cumul à fin juin 2020, en constante baisse depuis plusieurs trimestres (- 20 % par rapport à 2019).Eramet s’est pleinement engagé pour protéger la santé de l’ensemble de ses collaborateurs ainsi que de leurs familles et assurer la continuité des activités en adaptant les organisations en relation étroite avec les employés, les fournisseurs et les clients.Un protocole sanitaire a été mis en place sur l’ensemble des sites pour maîtriser le risque de contagion au travail. Des consignes très strictes restent appliquées actuellement pour faire respecter les règles sanitaires.Le Groupe a rapidement mis en place un plan de solidarité alimenté par une dotation exceptionnelle d’1,5 M€ et d’une réallocation des actions de soutien aux communautés autour de ses sites miniers et métallurgiques. Au total, Eramet pourra consacrer de l’ordre de 10 M€ pour financer des mesures concrètes de lutte contre la propagation et les conséquences de la pandémie, grâce à des actions sanitaires (prévention et aides aux secteurs de la santé) et de soutien économique et social adaptées à chaque pays d’implantation.
Au Gabon, le chemin de fer Transgabonais a joué un rôle clé pour approvisionner le pays en médicaments et produits d’alimentation. Et le Groupe a doté l’hôpital Amissa Bongo de Franceville d’une mission médicale dédiée à la lutte contre la Covid-19 en appui aux équipes locales.

 Chiffres clés par activité
1 Données arrondies au million le plus proche
2 Données arrondies au % supérieur ou inférieur

Division Mines et MétauxBU ManganèseLa production et les ventes de minerai affichent une croissance significative et les résultats des alliages sont solides, malgré la contraction du secteur sidérurgique. Ainsi, l’impact du fort recul des prix du minerai a été limité au S1 : le chiffre d’affaires est en baisse de 7 % à 839 M€, et l’EBITDA est en recul de 26 % à 234 M€.Le Groupe confirme sa stratégie de croissance organique au Gabon. L’augmentation des volumes de minerai de manganèse, très significative depuis début 2018, a déjà généré environ 120 M€ de free cash-flow.Tendances de marché & prixLa production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, est en fort recul de – 6,1 %5 au S1 2020 pour atteindre 881 Mt. La production en Chine, qui représente environ 57 % de la production mondiale, a progressé très légèrement (+1,1 %5), sous l’effet d’un regain d’activité au T2. La production dans le reste du monde est en forte baisse (-13,9 %5), conséquence du repli de la demande en Europe (- 17,0 %5) et en Amérique du Nord (- 16,2 %5).Face à la contraction de la demande, la production mondiale de minerai de manganèse a également baissé de – 9,5 %, suite notamment à la fermeture pendant environ un mois des mines sud-africaines et à leur redémarrage progressif. Le bilan offre/demande reste cependant légèrement excédentaire et les stocks de minerai dans les ports chinois s’élèvent à 5,1 Mt6 à fin juin 2020 (soit environ 9 semaines de consommation), en hausse de 0,4 Mt par rapport à fin 2019.Le prix moyen du minerai de manganèse CIF Chine 44 % s’élève à environ 5,0 USD/dmtu7 au S1 2020, en baisse d’environ 22 %8,9 par rapport au S1 2019 (6,4 USD/dmtu7).Les prix des alliages de manganèse en Europe ont continué de baisser au S1 2020, en particulier pour les alliages affinés (moyen carbone ferromanganèse à environ 1 420 €/t7, soit – 8 %8) mais aussi pour les alliages standard (silico-manganèse à environ 950 €/t7, soit – 3 %8).ActivitésAu Gabon, avec 2,8 Mt produites au S1 2020 (+ 31 %), la mine de Moanda représente désormais plus de 15 % de la production mondiale (« seaborne »). Ceci reflète la poursuite des progrès opérationnels et la flexibilité introduite par la nouvelle approche modulaire du programme d’expansion de la mine.
Les volumes produits et transportés ont également augmenté de + 42 % à 2,9 Mt au S1. La capacité de transport a en effet significativement progressé grâce à la fiabilisation des équipements et aux progrès dans la gestion des opérations. En conséquence, les ventes externes ont progressé de presque 50 % à 2,4 Mt.
Dans un contexte de marché particulièrement difficile en Europe et aux Etats-Unis au T2, la baisse de la production d’alliages de manganèse a été limitée à – 9 % au S1 (à 342 kt) et celle des volumes de ventes à – 6 % (à 346 kt), grâce à des gains de nouvelles parts de marché. La bonne résistance de l’activité a également été permise par l’adaptation rapide de la production des fours (réduction d’environ 20 à 30 % en mai / juin).
Dans ce contexte difficile, l’activité d’électrolyse pour la production de manganèse métal au Gabon a été arrêtée en avril, le reste des activités locales de transformation métallurgique poursuivant leurs opérations.
 PerspectivesDans le cadre du programme de croissance modulaire et optimisée du minerai de manganèse, l’objectif 2020 de volumes produits et transportés a été réhaussé à plus de 5,5 Mt (soit plus de 15 % par rapport à 2019). Pour rappel, les réserves de la mine de Moanda au Gabon permettent d’envisager à long terme une capacité annuelle de production de minerai d’environ 7 Mt.Afin d’accompagner cette croissance, très rentable avec un temps de retour très rapide, des investissements de l’ordre de 85 M€, dont 25 M€ dépensés au S1, devraient être réalisés sur l’année, pour l’ouverture du nouveau plateau d’Okouma au S2.
BU NickelLes marchés de la BU nickel ont été fortement impactés par le repli continu du secteur de l’inox sur le semestre. En conséquence, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 7%, tiré par la croissance des exports de minerai de nickel, l’EBITDA de la SLN10est en très net recul à – 49 M€ (vs – 15 M€ au S1 2019). De même, l’impact de la crise sur Sandouville conduit à une perte d’EBITDA de – 21 M€ (vs – 10 M€).Tendances de marché & prixL’industrie de l’acier inoxydable a connu un choc historique avec une production mondiale en recul de – 11,8 %11 à 22,6 Mt au S1 2020. La Chine, qui représente près de 60 % de la production globale, affiche une très nette baisse (- 6,0 %11) et le reste du monde marque un recul encore plus marqué (- 18,8 %11). Pour la 1ère fois depuis 3 ans, et malgré le démarrage des productions d’inox intégrées localement, les volumes baissent également en Indonésie (- 3,6 %11). Toutefois, les carnets de commandes des producteurs d’inox en Chine affichent des niveaux soutenus pour les mois de juillet et août.Ainsi, la demande de nickel primaire a reculé de 13,1 %11 à 1,0 Mt sur la période, pénalisée par la baisse de la demande en acier inox hors scrap mais également pour les batteries.La production mondiale de nickel primaire est cependant en légère augmentation à 1,1 Mt11 au S1 2020, soutenue par le développement continu de la production de ferroalliages de nickel en Indonésie (+ 57,8 %11) qui a plus que compensé le recul de la production traditionnelle.Partant d’un bilan offre/demande du nickel fortement déficitaire au S1 2019, la baisse de la demande et la légère hausse de la production ont inversé la tendance avec désormais un excédent d’environ 110 kt de nickel au S1 2020. Les stocks de nickel au LME12 et SHFE12 ont ainsi augmenté de plus de 35 % par rapport à fin 2019 (qui représentait un niveau bas) pour s’élever à 260 kt à fin juin 2020, et représentent désormais 9 semaines de consommation13.Au S1 2020, la moyenne des cours au LME s’est élevée à 5,65 USD/lb (12 455 USD/t), en très légère hausse par rapport au S1 2019 (+ 1 %14). Mais compte tenu de la faible demande d’acier inox, les prix de vente du ferronickel subissent une décote significative par rapport au LME sur le semestre (nulle au S1 2019) et sont ainsi en baisse de plus de 10 % sur la période.En revanche, la moyenne des prix de minerai de nickel 1,8% CIF Chine s’élève à 67,7 $/th15, en très forte hausse (+ 34 %15) par rapport à la moyenne de 50,7 $/th15 du S1 2019. Cela s’explique par l’entrée en vigueur depuis janvier 2020 de l’interdiction d’exporter les minerais de nickel depuis l’Indonésie. Les stocks de minerai de nickel dans les ports en Chine, en baisse de – 29 % par rapport à fin 2019, s’élèvent à 20 Mth à fin juin, soit l’équivalent d’environ 4 mois de consommation.ActivitésEn Nouvelle-Calédonie, à la SLN, la production minière a augmenté de 12 % à 2,2 Mth. Les exportations de minerai de nickel à faible teneur ont plus que doublé et ont atteint 1,1 Mth au S1 2020, soit un rythme de plus de 2 Mth par an (3 Mth sur la base du T2).Des difficultés sociétales sur certains centres miniers de la Côte Est ont continué à impacter significativement la teneur et la chimie du minerai disponible pour alimenter les fours de l’usine de Doniambo, avec un impact défavorable sur la productivité. En conséquence, les volumes produits de ferronickel sont restés bas à 24 kt stables par rapport au niveau du S1 2019 ; les volumes de ventes ont toutefois progressé de 8 % à 26 kt.Compte tenu des perturbations sociétales récurrentes sur la Côte Est, principalement à Kouaoua, la SLN s’organise pour réorienter l’alimentation des fours à partir d’autres gisements, afin de limiter en partie l’impact sur la production de ferronickel.Le cash cost2 s’est élevé à 5,65 $/lb en moyenne au S1 2020 (5,39 $/lb sur le mois de juin) en amélioration de 7 % par rapport au S1 2019 (6,05 $/lb) et de 4 % par rapport à 2019 (5,91 $/lb). Cette évolution reflète la mise en œuvre du nouveau modèle économique avec la croissance des exports de minerai et bénéficie de l’impact favorable du taux de change et de la baisse du prix du fioul.La baisse du prix du ferronickel liée à la crise sanitaire a cependant freiné la dynamique de redressement engagée, se conjuguant aux perturbations sociétales et à un coût de l’électricité encore trop élevé.
L’alignement de toutes les parties prenantes est indispensable pour cristalliser les conditions du succès du plan du sauvetage, notamment en ce qui concerne l’obtention de la demande de 2 Mth d’autorisation d’exports additionnels déposée en avril, ainsi que la réduction du prix de l’électricité fournie par Enercal.
A fin juin 2020, il ne reste ainsi que 74 M€ non tirés sur les 525 M€ de prêts consentis au total par Eramet et l’Etat français en 2015 et 2016. Le contexte de marché dégradé et les freins dans la réalisation du plan de sauvetage rendent aujourd’hui nécessaire la contribution des autres actionnaires au financement de la SLN.
En Normandie, l’usine de Sandouville a été particulièrement affectée par la crise au S1, notamment sous l’effet de la contraction des marges liée au prix du nickel. Les résultats se sont aussi fortement dégradés avec l’arrêt temporaire réalisé au T1, pour mettre en place les protocoles sanitaires, et la perte de marchés à forte valeur ajoutée, en particulier en Asie, du fait de la chute du marché de l’électronique. La poursuite du redressement amorcé au T2 sera déterminante pour l’avenir du site.En Indonésie, à Weda Bay, le démarrage de l’usine de ferroalliages de nickel est un succès, malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. Les quatre lignes de production sont opérationnelles depuis mai, permettant la production de 4,2 kt (Ni contenu) en cumul à fin juin, soit un ramp-up attendu à la capacité nominale courant S2. Par ailleurs, 1,6 Mth de minerai de nickel ont été produites depuis octobre 2019, avec un rythme de production actuel d’environ 3 Mth/an, en ligne avec ce qui est nécessaire pour alimenter l’usine.PerspectivesDans un marché qui devrait rester fortement impacté par les effets de la crise, la décote par rapport au LME du prix du ferronickel devrait rester matérielle au S2, bien qu’en réduction par rapport au S1.Les volumes d’exportations de minerai de nickel de la SLN devraient être supérieurs de plus de 50 % en 2020 par rapport à ceux de 2019 (à environ 2,5 Mth).  Cependant, la production de ferronickel de l’usine de Doniambo restera affectée tant que la situation ne sera pas rétablie sur la Côte Est ou qu’une solution alternative ne sera pas trouvée.BU Sables MinéralisésDans un contexte d’évolution contrastée des marchés finaux au S1 2020, la BU Sables Minéralisés affiche un chiffre d’affaires stable à 139 M€ et un EBITDA en recul de – 15 % à 44 M€, notamment lié aux dépenses exceptionnelles occasionnées par la crise sanitaire à GCO.Tendances de marché & prixLa demande mondiale de zircon est en baisse marquée au S1 2020 et reflète l’évolution du marché des céramiques, principal débouché du zircon16, fortement impacté par la pandémie. Au T2, la demande industrielle de zircon a été faible dans tous les secteurs et toutes les géographies, néanmoins les craintes initiales de pénurie d’offre se sont traduites par un niveau d’importations élevé.Malgré les baisses de production des principaux producteurs, cela devrait se traduire par une balance offre/demande du zircon en excédent en 2020. En conséquence, le prix moyen du zircon s’est élevé à 1 355 USD/t17 au S1 2020, en baisse de 15 %18.La demande mondiale de pigments TiO2, principal débouché des produits titanifères19,20, s’est également fortement contractée au S1 2020, impactée notamment par la pandémie (secteur de la construction à l’arrêt plusieurs semaines, industrie automobile en repli). En parallèle, l’offre n’a que très légèrement diminué (- 2 %). Le bilan offre/demande en produits titanifères devrait afficher un excédent en 2020.Malgré la perspective d’excédent sur l’année, le prix moyen du laitier de titane de qualité CP, produit à forte valeur ajoutée, est en progression de 7 %18 à 798 USD/t21 au S1.ActivitésEn amont, au Sénégal, la performance opérationnelle22 de Grande Côte (GCO) s’est maintenue à l’excellent niveau obtenu en 2019. La production de sables minéralisés23 du site a atteint 371 kt (en baisse de – 2 %) du fait d’une teneur légèrement plus basse de la zone du gisement actuellement exploitée.Les volumes de production de zircon ont reculé de 6% à 29 kt, tandis que les ventes ont augmenté de 13 % à 33 kt, reflétant la bonne demande en produits de GCO malgré les conditions de marché.En aval, à l’usine norvégienne de Tyssedal, la production de laitier de titane s’élève à 98 kt, en baisse de 3 %. Les volumes de ventes ont progressé de 3 % à 100 kt.PerspectivesEn mai, Eramet a signé un accord de cession de l’usine norvégienne de TiZir à Tronox. L’opération reste soumise à l’obtention d’autorisations règlementaires. Ce processus est actuellement en cours et pourrait encore prendre plusieurs mois. Le prix de cession, payable à la date de réalisation de l’opération, s’élève à environ 300 MUSD. Dans le cas où la cession serait réalisée d’ici la fin de l’année, l’impact sur la dette nette du Groupe serait d’environ 250 MUSD, après déconsolidation de la trésorerie au bilan de TTI fin 2020.Division Alliages Haute PerformanceLe très fort ralentissement du secteur aéronautique et le repli accentué du secteur automobile, pèsent significativement sur la division Alliages Haute performance, après une année 2019 déjà fortement impactée par les non-conformités qualité chez A&D.
Le chiffre d’affaires d’A&D24 affiche ainsi une baisse de -13 % à 268 M€ au S1, et la perte opérationnelle s’élève à – 52 M€ (vs – 4 M€ en S1 2019). En conséquence, le FCF est négatif et s’élève à -156 M€ sur la période.
Erasteel voit également ses ventes reculer de 34 % à 76 M€ et enregistre une perte opérationnelle de – 15 M€ (par rapport à – 2 M€ au S1 2019).
Tendances de marché & prixLe secteur aéronautique, qui représente environ 70 % du chiffre d’affaires d’A&D, est très durement touché par la crise Covid-19, avec des répercussions d’une ampleur inédite sur la chaîne d’approvisionnement aéronautique.Les livraisons d’avions commerciaux ont ainsi atteint un point historiquement bas au T2. En particulier, Airbus a annoncé une livraison de 196 appareils au S1 2020, en baisse de 50 % par rapport au S1 2019.Déjà fortement pénalisée en 2019, l’industrie automobile, le principal marché d’Erasteel, a été également significativement impactée par les effets de la crise avec un recul de la production mondiale d’environ – 35 % au S1.ActivitésDans ce contexte, A&D a fait face à des demandes d’annulation de commandes portant sur près d’1/3 de son activité aéronautique. La filiale a ainsi vu son chiffre d’affaires baisser au S1 2020 par rapport à un niveau déjà bas au S1 2019, affecté par les non-conformités qualité.  Toutefois, des contrats clés ont été gagnés ou confirmés au cours des derniers mois dans le secteur aéronautique, avec un impact positif à moyen terme.Le chiffre d’affaires hors aéronautique a baissé de 6 % à 79 M€ malgré la croissance des ventes de turbines terrestres (+ 38 % à 22 M€). Le carnet de commandes pour le secteur de la Défense et de la Souveraineté nationale reste soutenu, grâce à des succès commerciaux récents.Les annulations de commandes ont conduit à une dégradation significative du BFR opérationnel25 de l’ordre de 135 jours de chiffre d’affaires sur le semestre, avec un fort impact négatif sur le cash de la période. Un plan d’action spécifique a été mis en place : réduction drastique des approvisionnements de matières premières, baisse de moitié des intérimaires, chômage partiel, renforcement du recouvrement des créances clients échues…L’impact de la baisse de chiffre d’affaires a pesé très fortement sur les résultats de la filiale compte tenu du poids de la masse salariale dans la structure actuelle de coûts d’A&D.A ce sujet, un accord de performance collective a été signé début juillet avec les organisations syndicales. Il permet de mettre en œuvre les mesures court terme afin d’adapter le rythme de production des sites aux fortes baisses de cadences des grands donneurs d’ordre. Il s’appuie sur le développement de la polyvalence et de la flexibilité et prévoit un important volet formation. A date, les effectifs intérimaires ont déjà été réduits de moitié, soit environ 200 personnes.L’ampleur de la crise aéronautique ne permettra toutefois pas à cet accord de performance de compenser le coût significatif des sureffectifs chez A&D. Afin d’ajuster la masse salariale à la baisse d’activité, l’objectif est de mettre en œuvre, dans le cadre d’un dialogue social responsable avec les instances représentatives du personnel, tous les leviers d’adaptation, en particulier ceux proposés par l’Etat en réponse à la crise Covid-19.Chez Erasteel, la production a été largement affectée par le recul des marchés automobile et aéronautique qui représentent environ 60 % des ventes. Une revue stratégique est actuellement en cours. Au cours du semestre, les produits en acier rapide haut de gamme issus de la métallurgie des poudres, dont Erasteel est un des leaders mondiaux, ont mieux résisté à la contraction des marchés.Par ailleurs, dans un contexte dégradé, le pilotage efficace des coûts, du BFR, notamment opérationnel25 (en baisse de 29 jours), et des capex ont permis de limiter la dégradation du FCF à – 9 M€ sur le semestre.PerspectivesSur la base de la planification des commandes des grands donneurs d’ordre (Airbus, Boeing, Safran notamment), la baisse de la demande aéronautique pourrait être de l’ordre de 40 à 50 %26 au S2 et se prolonger en 2021. Le consensus actuel ne prévoit un retour aux volumes 2019 qu’à l’horizon 2025 pour le marché aéronautique.Selon les dernières estimations, le chiffre d’affaires d’A&D devrait être en baisse d’environ 20 % en 2020 par rapport à 2019, ce qui pèsera significativement sur les résultats de la filiale.Une revue stratégique détaillée d’A&D est en cours, toutes les options étant considérées, y compris celle d’une cession éventuelle.   PerspectivesDans ce contexte de crise économique mondiale, les équilibres de marché ainsi que le niveau d’activité des clients restent toujours volatiles et très difficiles à anticiper.Compte tenu de ce niveau d’incertitude, Eramet maintient la suspension de la guidance d’EBITDA pour l’année 2020 au niveau consolidé, indépendamment des prévisions annoncées pour la production de minerai de manganèse et pour les exportations de minerai de nickel.Présentation des résultats semestriels 2020Une retransmission en direct de la présentation des résultats semestriels 2020 aura lieu le jeudi 30 juillet 2020 à 10h30 (heure de Paris), sur le site www.eramet.com. Les documents de présentation seront disponibles lors de la retransmission.Calendrier28/10/2020 : Publication du chiffre d’affaires Groupe du 3ème trimestre 2020À PROPOS D’ERAMETEramet, groupe minier et métallurgique mondial, est un acteur clé de l’extraction et de la valorisation de métaux (manganèse, nickel, sables minéralisées) et de l’élaboration et la transformation d’alliages à forte valeur ajoutée (aciers rapides, aciers à hautes performances, superalliages, alliages d’aluminium ou de titane).Le groupe accompagne la transition énergétique en développant des activités à fort potentiel de croissance, telles que l’extraction et le raffinage du lithium, et le recyclage.Eramet se positionne comme le partenaire privilégié de ses clients des secteurs de la sidérurgie, l’aciérie inox, l’aéronautique, l’industrie des pigments, l’énergie, et les nouvelles générations de batteries.En s’appuyant sur l’excellence opérationnelle, la qualité de ses investissements et le savoir-faire de ses collaborateurs, le groupe déploie un modèle industriel, managérial et sociétal vertueux et créateur de valeur. Entreprise citoyenne et contributive, Eramet œuvre pour une industrie durable et responsable.Eramet compte près de 13 000 collaborateurs dans une vingtaine de pays et a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards d’euros.Pour plus d’information, rendez-vous sur www.eramet.com

ANNEXESAnnexe 1 : Chiffre d’affaires
1 Données arrondies au million.
2 Application de la norme IFRS 11 « Partenariats ».

Annexe 2 : Productions et ventes

1 Produit et transportéAnnexe 3 : Prix et index
1 Moyenne trimestrielle des prix de marché, calcul et analyse Eramet
2 Prix LME (London Metal Exchange)
3 CNFEOL (China FerroAlloy Online)
4 TZMI, analyse Eramet (zircon premium)
5 Analyse marché et Eramet
6 Calcul Eramet (sur la base de l’index de prix mensuel CRU pour le minerai de manganèse et les alliages de manganèse uniquement), arrondi à la décimale la plus proche
Annexe 4 : Indicateurs de performancePerformance opérationnelle des divisionsChiffre d’affaires et investissements par zone géographique
Indicateurs de performance consolidés – Compte de résultat
Indicateurs de performance consolidés – Tableau de flux de l’endettement financier netIndicateurs de performance consolidés – Bilan économiqueAnnexe 5 : Glossaire financierIndicateurs de performance consolidésLes indicateurs de performance consolidés utilisés pour la communication financière des résultats et de la performance économique du Groupe et présentés dans ce document sont des données retraitées issues du Reporting du Groupe et suivies par le Comex.Chiffre d‘affaires à périmètre et change constantsLe chiffre d’affaires à périmètre et change constants correspond au chiffre d’affaires corrigé de l’effet des changements de périmètre et de variation de taux de change d’un exercice à l’autre.L’effet périmètre se calcule : pour les sociétés acquises au cours de l’exercice, en éliminant le chiffre d’affaires sur la période en cours et pour les sociétés acquises au cours de la période précédente, en intégrant, sur la période précédente, le chiffre d’affaires en année pleine ; pour les sociétés cédées, en éliminant le chiffre d’affaires sur la période considérée et sur la période comparable antérieure.L’effet de change se calcule en appliquant au chiffre d’affaires de l’exercice considéré les taux de change de l’exercice précédent.EBITDA (« Earnings before interest, taxes, depreciation and amortisation”)Résultat avant charges et produits financiers et autres charges et produits opérationnels, impôts sur les résultats, provision pour risques et charges et amortissements et dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles.Cash-cost de la SLNLe cash-cost de la SLN est défini comme l’ensemble des coûts de production et de structure (R&D y compris la géologie d’exploration, frais administratifs, frais logistiques et commerciaux), net des crédits des sous-produits (dont exports de minerai de nickel) et prestations locales, qui couvrent toutes les étapes d’élaboration industrielle du produit fini jusqu’à la livraison au client final et qui impactent l’EBITDA dans les comptes sociaux de cette société, rapporté au tonnage vendu.Break-even cost de la SLNLe break-even cost de la SLN est défini comme le cash cost de la SLN tel que défini ci-dessus, auquel s’ajoutent les investissements (investissements réalisés rapportés au tonnage de l’année pour les comptes annuels ; investissements prévisionnels et tonnage prévisionnels en cours d’année), les produits et charges non courantes et les frais financiers (comptabilisés dans les comptes sociaux de la SLN).Annexe 6 : Sensibilités de l’EBITDA Groupe1 Pour un taux de change $/€ de 1,13
1 Ratio Endettement net sur capitaux propres mesuré, avant impairment (incluant l’impact IFRS 16)
 2 Cf. Glossaire financier en Annexe 5
3 Y compris impact IRFS 16
4 TF2 = nombre d’accidents avec et sans arrêt pour 1 million d’heures travaillées (employés et sous-traitants)
5 Estimations Eramet sur la base des données de production World steel
6 Source : CNFEOL (China FerroAlloy Online)
7 Moyenne semestrielle des prix de marché, calcul et analyse Eramet
8 Minerai de manganèse : CRU CIF Chine 44% spot price ; alliages de manganèse : CRU Western Europe spot price
9 Corrigé de l’effet devises favorable (appréciation du dollar par rapport à l’euro), la baisse de prix en euros affiche -21 % à semestres comparables
10 Sociétés SLN, ENI et autres
11 International Stainless Steel forum (ISSF) et estimations Eramet
12 LME : London Metal Exchange ; SHFE : Shanghai Futures Exchange
13 Y compris les stocks chez les producteurs
14 Corrigé de l’effet devises favorable, la hausse de prix en euros affiche + 3 % à semestres comparables
15 Prix CNFEOL (China FerroAlloy Online)
16 Environ 50 % des débouchés du zircon
17 Source Zircon premium : FerroAlloyNet.com, analyse Eramet
18 Compte tenu de l’effet devises favorable, les évolutions de prix en euros du zircon et du laitier de titane de qualité CP affichent respectivement -13 % et +9 % à semestres comparables
19 Laitier de titane, ilménite, leucoxène et rutile
20 Environ 90 % des débouchés des produits titanifères
21 Source : Market consulting, analyse Eramet
22 TRS : taux de rendement synthétique reflet de l’intensité productive de la mine
23 Minerai titanifère (ilmenite, rutile et leucoxène) et zircon
24 Sociétés Aubert & Duval, EHA et autres
25 Somme des créances clients, stocks, et dettes fournisseurs
26 Sur la base des cadences mensuelles estimées en nombre d’avions, estimations Eramet
Pièce jointeEramet CP H12020 VF

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